Edito 2023

 

Chaque personne, celle que l'on est, dispose d'un outil magique de communication.

La parole, bien sûr, est essentielle ; toutes ces choses racontées, partagées, reconnues comme ayant valeur par le seul fait d'être entendues ; et parfois, répercutées, imprimées...

Je rêve cependant qu'aux premières heures d'une année neuve, le silence soit aussi considéré comme un précieux moyen d'ouverture à l'autre s'il introduit ce petit rien dont je vais parler plus loin. Hé quoi, direz-vous peut-être, encore une minute de silence ?

Non. Il ne s'agit pas de ce silence meurtri qui convient pour honorer en groupe la mémoire de disparus dans des moments tragiques de l'Histoire.

L'outil magique auquel je pense, c'est le sourire. Sourire des yeux, du cœur et des lèvres à celui que l'on croise sans le connaître forcément, et les occasions ne manquent pas sitôt que l'on sort de chez soi. Et pas question, évidemment, d'afficher un sourire figé pour arroser en bloc ceux que nous rencontrons ; cela reviendrait à nier l'essence du sourire tel que je le conçois ici.

Si j'associe le silence au sourire, c'est qu'en cherchant à tout prix à dire quelque chose, l'instant s'affadit (pensons au rituel du 1er janvier, à renfort immodéré de vœux stéréotypés dont le sens se perd dans la foultitude des communications qui nous traversent).

Alors qu'un sourire... celui qui, en écho, fait naître le même, tout aussi magique, sur le visage de l'autre. Non, rien ne peut ternir cette seconde-là.

Parfois, le souvenir que l'on garde d'un sourire reçu et échangé, perdure longtemps ; on peut même se rappeler l'endroit exact... Ça nous est tous arrivé.

 

Un sourire donné, c'est presque à tous les coups deux sourires concomitants.

Si deux sourires, à leur tour, en font naître deux autres...

Vite, une calculette...

 

Question communication, c'est le top ; un sourire, c'est tellement communicatif.

Il est, et puis c'est tout.

C'est d'une simplicité...

Sashane